Norme NF EN 12464-1

     La norme NF EN 12464 1 spécifie les prescriptions pour les systèmes d'éclairage de la plupart des lieux de travail intérieurs et leurs zones associées en termes de quantité et de qualité de l'éclairage en répondant aux besoins de confort visuels et de performance.

Voici les facteurs clefs extraits de la norme 12464-1 en matière de réglementation éclairage:

             - l’ambiance lumineuse

     Pour la réalisation d'un bon éclairage, il est essentiel, qu'en plus de l'éclairement requis, les besoins qualitatifs et quantitatifs soient satisfaits. Les exigences relatives à l'éclairage sont déterminées par la satisfaction de trois besoins humains fondamentaux :

     - Le confort visuel : la sensation de bien-être ressentie par le personnel contribue d'une certaine façon à un haut niveau de productivité

     - La performance visuelle : le personnel est en mesure d'exécuter des tâches visuelles de qualité, même dans des circonstances difficiles et pendant de plus longues périodes

     - La sécurité

     Les paramètres les plus importants qui déterminent une ambiance lumineuse sont la distribution des luminances, l’éclairement, l’éblouissement, la direction de la lumière, le rendu des couleurs et la couleur apparente de la lumière, le papillotement, la lumière du jour et la variabilité de la lumière (niveaux et couleur de la lumière).

               - Distribution des luminances

     La distribution des luminances dans le champ visuel influe sur le niveau d'adaptation des yeux, lequel, à son tour, affecte la visibilité de la tâche. Une luminance d'adaptation bien équilibrée est requise pour augmenter :

     - L’acuité visuelle (finesse de la vision) ;

     - La sensibilité aux contrastes (discrimination de petites différences de luminances) ;

     - L’efficacité des fonctions oculaires (telles que l'accommodation, la convergence, la contraction pupillaire, les mouvements de l'œil, etc.).

La distribution des luminances dans le champ visuel influe aussi sur le confort visuel. En conséquence, il convient d'éviter ce qui suit :

     - De trop fortes luminances, cause d'éblouissement ;

     - De trop grands contrastes de luminance qui causent de la fatigue, en raison d'incessants changements pour la réadaptation des yeux ;

     - De trop faibles luminances et de trop faibles contrastes de luminance qui entraîne un environnement de travail ennuyeux et peu stimulant.

     Les luminances de toutes les surfaces sont importantes pour créer un bon équilibre de la distribution des luminances et sont déterminées par le facteur de réflexion et par l'éclairement reçu par ou sur les surfaces.

Dans notre cas, les éclairements à maintenir sur les surfaces doivent avoir les valeurs suivantes :

- mur : 75 lx avec U0 ≥ 0,10

- plafond : 50 lx avec U0 ≥ 0,10

- hormis pour les locaux techniques / de stockage : mur : 50 lx avec U0 ≥ 0,10 et plafond : 30 lx avec U0 ≥ 0,10 ;

                 - Éclairement

     L'éclairement et sa répartition sur la zone de travail (pour un bureau à 0,80m du sol) et l’environnement influent grandement sur la façon dont une personne perçoit et accomplit une tâche visuelle rapidement, sûrement et confortablement.

     Les valeurs données dans le tableau ci-dessous sont des niveaux d'éclairements moyens à maintenir sur la surface de référence de la zone de travail ou de la zone d’activité. L'éclairement moyen pour chaque tâche ne doit pas descendre en dessous de la valeur, quels que soient l'âge et l'état de l'installation. Les valeurs représentant le niveau d éclairage en lux sont valables pour des conditions visuelles normales et prennent en compte les facteurs suivants :

     - les aspects psychophysiologiques tels que le confort visuel et le bien-être ;

     - les exigences pour les tâches visuelles ;

     - l’ergonomie visuelle ;

     - l'expérience pratique ;

     - la sécurité ;

     - l'économie énergétique.

     Notez que le niveau d'éclairement à maintenir dans les zones environnantes immédiates au sol indiqué dans le même tableau doit être en rapport avec l'éclairement de la zone de travail et il convient de réaliser une distribution bien équilibrée des luminances dans le champ visuel. Dans ce contexte de bureaux rapprochés, la zone environnante constituera toute la pièce principale, sauf les allées, à considérer comme la zone de fond. Notez que d’importantes variations spatiales de l'éclairement autour de la zone de travail peuvent entraîner un stress visuel et un inconfort.

               - Uniformité de l'éclairement 

Au delà de la norme d éclairage en lux, il y a un autre facteur important qui doit être pris en compte : l'uniformité. L’uniformité de l’éclairement sur la zone de travail ne doit pas être inférieure aux valeurs d’uniformité minimales indiquées dans le tableau ci-dessus.

L’uniformité de l’éclairement dans la zone environnante immédiate doit être telle que U0 > 0,40. L’uniformité de l’éclairement dans la zone de fond doit être telle que U0 > 0,10.

               - Eclairement cylindrique et indice de modelé

     Pour une bonne communication et une bonne reconnaissance visuelles des objets dans un espace, il est nécessaire d'éclairer le volume de l'espace dans lequel les personnes se déplacent ou travaillent. Cette exigence est satisfaite en apportant un éclairement cylindrique moyen approprié à l’espace.

L'éclairement cylindrique moyen à maintenir (éclairement moyen du plan vertical) dans les zones d'activité d’intérieures ne doit pas être inférieur à 50 lx avec Uo ≥ 0,10, sur un plan horizontal à une hauteur spécifiée, par exemple à 1,2 m du sol pour les personnes assises et à 1,6 m du sol pour les personnes debout.

 Dans des zones où une bonne communication visuelle est importante, en particulier dans les bureaux, les zones de réunion et de formation, il est recommandé que l'éclairement cylindrique moyen ne soit pas inférieur à 150 lx avec Uo ≥ 0,10.

 D’autre part,  il est recommandé que l'éclairage ne soit ni trop directionnel au risque de produire des ombres dures, ni trop diffus au point de perdre totalement l'effet de modelé et de rendre ainsi l’ambiance lumineuse très triste. Il est recommandé d'éviter les ombres provoquées par des éclairages directs positionnés à divers endroits du fait que celles-ci peuvent résulter en un effet visuel perturbant.

Le modelé décrit l'équilibre entre la lumière diffuse et la lumière directionnelle et il est recommandé de le prendre en compte. Le rapport de l’éclairement cylindrique sur l'éclairement horizontal à un point donné est un indicateur du modelé.  Pour un agencement uniforme des luminaires ou des éclairages par toiture, une valeur comprise entre 0,30 et 0,60 est un indicateur d'un bon modelé.

                - Eblouissement

     L'éblouissement est la sensation produite par des surfaces brillantes dans le champ visuel et peut être ressenti comme un éblouissement d'inconfort ou un éblouissement d'incapacité. L'éblouissement produit par la réflexion des surfaces spéculaires est habituellement connu sous les noms voile de réflexion ou éblouissement par réflexion. Il est important de limiter l'éblouissement pour éviter les erreurs, la fatigue et les accidents.

     Dans les lieux de travail intérieurs, l'éblouissement d'inconfort peut provenir directement ou par réflexion de luminaires brillants ou des fenêtres. Si les limites de l'éblouissement d'inconfort sont satisfaites, l'éblouissement d'incapacité n'est habituellement pas un problème majeur.

     L'éblouissement d'inconfort provenant directement des luminaires d'une installation d'éclairage intérieur doit être évalué en utilisant la méthode tabulaire d'évaluation du taux d'éblouissement unifié (UGR) de la CIE. Une étude d’éclairage en préalable à toute installation est requise pour déterminer l’UGR futur.

                  - Aspect des couleurs

     Les qualités de couleur d'une lampe à lumière relativement blanche sont caractérisées par deux attributs :

- L’apparence colorée de la lampe elle-même ;

     L'apparence colorée d'une lampe se rapporte à la couleur apparente (chromaticité) de la lumière qu'elle émet. Elle est caractérisée par sa température de couleur proximale (TCP). Le choix de l'apparence colorée est une affaire de psychologie, d'esthétique et de ce qui est considéré comme naturel. Le choix dépendra du niveau d éclairement, des couleurs du local et du mobilier, du climat environnant et de l'application. Dans le contexte d’un hôpital, il est préférable de rester sur une température de couleur froide. Dans les locaux administratifs / scolaires, la température de couleur généralement utilisée est de 4000K (blanc froid). Dans les magasins de prêt à porter, la recommandantion est plutôt 3000K, alors que dans les épiceries, elle est de l'ordre de 4000K. 

- L’aptitude de la lampe à rendre les couleurs, qui affecte l'apparence colorée des objets et des personnes éclairés par la lampe.

     Il est important pour la performance visuelle et le sentiment de confort et de bien-être que les couleurs de l'environnement, des objets et de la peau humaine soient rendues de manière naturelle, correcte et de sorte que les personnes paraissent attirantes et en bonne santé.

                   - Lumière du jour

     La lumière du jour peut fournir tout ou partie de l'éclairage nécessaire pour les tâches visuelles. Elle varie en niveau et en composition spectrale dans le temps et provoque donc des conditions variables dans le local.

     La lumière naturelle peut donner un modelé et une distribution de luminance spécifique par un flux de lumière presque horizontal en provenance des fenêtres latérales.

     Les fenêtres peuvent fournir un contact visuel avec le monde extérieur, ce qui est apprécié par la plupart des gens.

     Dans les intérieurs avec des fenêtres latérales, la lumière naturelle disponible décroît rapidement en fonction de l’éloignement par rapport à la fenêtre. Un éclairage supplémentaire est nécessaire pour assurer l'éclairement exigé au poste de travail et équilibrer la distribution de luminance dans la pièce. Un allumage automatique ou manuel et/ou un dispositif de gradation de la lumière peuvent être utilisés pour assurer un dosage approprié entre éclairage électrique et lumière du jour. Un circuit d’éclairage indépendant commandera donc tous les luminaires positionnés à moins de 5m des baies vitrées, à moins qu’un pilotage direct d’un groupe de luminaires par une télécommande ou un bouton-poussoir soit possible ou qu’une régulation en fonction de la lumière naturelle soit en place.

     Pour réduire l'éblouissement des fenêtres, il convient de prévoir des écrans ou brise lumière suffisamment opaques, si nécessaire.

Pour d'avantages d'informations sur la norme NF EN 12464 1, vous pouvez la retrouver en intégralité sur le site de l'AFNOR.  

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